Le « Grenelle » : une accélération de l’individualisation des carrières, dans le prolongement du décret PPCR et du RIFSEEP

   L’austérité salariale et les attaques contre les statuts engagées par le ministre Blanquer à travers son « Grenelle » s’inscrivent pleinement dans la continuité des mesures mises en place sous les mandatures précédentes avec le décret PPCR et le RIFSEEP. Qu’on en juge :

Salaires : l’austérité inscrite dans le marbre de PPCR

« Une négociation annuelle permettra de dresser un bilan d’étape de la mise en œuvre des mesures triennales et définira, le cas échéant, les mesures d’ajustement à y apporter. Elle permettra d’examiner d’éventuelles mesures d’ajustement au regard des principaux indicateurs macro-économiques (taux d’inflation ; croissance du PIB, évolution des salaires…) » (Accord PPCR)

En clair, l’augmentation du point d’indice et des rémunérations est soumise à la conjoncture économique. C’est ce sur quoi s’appuie le gouvernement Macron-Blanquer en gelant à nouveau le point d’indice.

Loi de transformation de la Fonction publique : l’extension de PPCR

Le décret PPCR a supprimé la note chiffrée, élément constitutif du barème pour les promotions, qui s’effectuent désormais sur la base des rendez-vous de carrière et d‘appréciations subjectives. Cela a ouvert la voie à la remise en cause du contrôle des barèmes exercé au compte des personnels par leurs représentants lors des commissions paritaires, et s’étend à présent également aux mutations.

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Étudiants contractuels alternants MEEF : une usine à gaz pour exploiter, contractualiser, détruire les postes

    Actuellement se discutent dans les académies les modalités « d’accueil » des futurs étudiants contractuels MEEF dits « alternants ».

Il est prévu qu’une partie au moins d’entre eux seront « alternants », en 2021–22 seulement durant l’année de M2. Pour ceux, pour lesquels il n’aura pas été prévu de « berceaux » d’accueil, ils seront en stage (observation et accompagnement). C’est l’inégalité officialisée dans la formation professionnelle.

Une usine à gaz … pour exploiter les étudiants

Partout il apparaît que la mise en œuvre de l’insertion des « alternants » relève de l’usine à gaz.

En effet, ils auront à faire un tiers-temps de service en responsabilité. Mais ce tiers-temps est annualisé, il peut donc être décliné sous une forme hebdomadaire (8H+1H dans le premier degré, 6H dans le second degré) ou sous une forme « massée », avec des services hebdomadaires de 50 %, 75 %, voire 100 %… En certains cas, comme dans l’académie de Lyon, il est même imaginé un mixte filé/massé !

Concrètement les « alternants » vont servir de moyens de remplacements bouche-trous.

Comment leurs emplois du temps seront-ils organisés pour faire en sorte qu’ils puissent tous suivre les cours ou formations prévus en université ou à l’INSPÉ ? C’est presque mission impossible !

Aucune garantie n’est par ailleurs donnée que les alternants puissent ne pas avoir à se déplacer dans une même journée entre leur lieu de travail et leurs lieux de formation.

Et tout ceci pour 664 € nets par mois !

Pour les collègues dans les établissements : surcharge de travail, désorganisation des emplois du temps, pressions sur les temps partiels, blocage du mouvement

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