Bulletin n°9 Actualités FNEC FP-FO : En poste à l’étranger

DANS LE RÉSEAU AEFE COMME EN FRANCE, P.NDIAYE S’INSCRIT DANS LES PAS DE BLANQUER

Dans le réseau AEFE, comme en France, le chaos est de mise : difficultés de recrutement de personnels détachés alors que le nouveau décret n’est toujours pas paru et était en l’état inacceptable, manque de personnels enseignants dans le réseau à quelques semaines de la rentrée 2022, recours aux contrats locaux comme en France avec les contractuels(recrutés parfois par le « job dating » ). La FNEC FP-FO peut se féliciter du recul du gouvernement qui a retiré le décret qui augmentait scandaleusement le taux de cotisation des pensions pour les personnels détachés directs. Enfin, les conditions de passage du grand oral témoignent s’il le fallait du « bac maison » de Blanquer, et qui n’est pas remis en question par le nouveau ministre P. Ndiaye, et dont la fédération et le SNFOLC exige toujours l’abrogation.

La « refondation » Ndiaye : en débattre ou la combattre ?

Le Président Macron a annoncé la mise en place d’un « Conseil National de la Refondation ». C’est au tour du ministre Ndiaye de tenter sa « refondation » de l’École à travers une grande concertation, dès la rentrée prochaine, pour, dit-il, « sortir le système éducatif de la morosité ! »

Comme s’il suffisait de débattre école par école, quartier par quartier, pour en finir avec le délabrement de l’Éducation nationale et la paupérisation de ses personnels !

Le ministre souhaite convoquer les personnels, mais aussi les parents, les élus et les associations, pour « nouer des liens entre le scolaire et le périscolaire. »

FO n’est pas dupe de la manœuvre, d’autant plus que la recette est connue. En 2003, le ministre Fillon avait mis en place une commission chargée d’organiser des débats locaux dans le cadre d’une « concertation nationale sur l’école ». 26 000 réunions au total qui avaient servi de caution au projet du gouvernement de l’époque : inscrire une « éducation aux choix dans l’emploi du temps des élèves »,

« renforcer la marge de manœuvre financière et pédagogique des collèges et lycées », et « donner aux écoles le statut d’établissement ». C’était déjà « l’école du futur » de Macron. N’oublions pas non plus que la Refondation Peillon avait mis en place les rythmes scolaires et la confusion entre le scolaire et le périscolaire. Et c’est vers cela que voudrait nous entraîner le ministre de l’Éducation nationale avec ses grands débats.

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Canicule : c’est à l’État employeur de prendre les mesures !

Saisi par la FNEC FP-FO mais aussi par l’ensemble des représentants des personnels au CHSCT ministériel sur la situation prévisible liée à la canicule, la réponse des représentants du nouveau ministre n’est pas acceptable.

Une première note aux recteurs ne mentionne même pas les personnels. Une seconde de la DGRH se contente de rappeler qu’il faut boire et se tenir au frais et aérer les locaux et renvoie aux documents de l’INRS sur le sujet.

La FNEC FP-FO rappelle que c’est à l’employeur qu’il incombe de prendre les mesures afin de protéger la santé et la sécurité des salariés (article L‑4121–1 du code du travail et article 2–1 du décret 82–453 modifié)

La demande syndicale est que des mesures effectives soient prises. Que l’État employeur et ses représentants, les Recteurs et les DASEN prennent les mesures dans les locaux qui appartiennent à l’État (mise à disposition de climatiseurs, de ventilateurs, de rideaux occultants, de fontaines d’eau fraîche, d’aménagements voire de raccourcissement du temps de travail,…) et qu’il anticipe en prenant de réelles mesures de prévention pour remédier à ces situations qui sont désormais récurrentes d’année en année. Il est impossible de travailler dans des locaux à des températures qui excédent 30 degrés, qui ne peuvent être aérés, qui ne disposent d’aucune ventilation ou réfrigération.

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« L’EXISTENCE MÊME DU LYCÉE PROFESSIONNEL EST MENACÉE. C’EST MAINTENANT OU JAMAIS. » (P. VIVIER, SNETAA, INTERVIEW EXCLUSIVE)

« Loin des radars du débat public, le lycée (professionnel) est devenu un lieu d’enfermement social », écrivent Dylan Ayissi (« Une voie pour tous ») et Guillaume Prévost (Vers le Haut) dans une tribune publiée par Les Echos jeudi dernier 9 juin. Dans le discours prononcé lors du congrès du SNETAA au mois de décembre, le secrétaire général du syndicat des professeurs de lycée professionnel leur répondait par avance en appelant ses mandants à se battre pour sauver les lycées professionnels.

ToutEduc : Qu’est-ce qui, au-delà d’une tribune qui n’engage que ses auteurs, vous fait dire que le lycée professionnel est menacé ?

Pascal Vivier : C’est d’abord le corps des PLP qui est menacé. Nous aurons au mois de décembre des élections professionnelles. Au lieu de voter par corps, les professeurs des écoles, les certifiés, les agrégés…, nous allons voter par grands corps, le 1er degré d’un côté, le second degré de l’autre. Les PLP sont, proportionnellement peu nombreux, quelque 57 000 titulaires, 2 000 personnels de direction, 8 000 contractuels, et ne pèseront pas lourd dans ce « grand corps ». Il faut dire que la Fonction publique a reçu mission de réduire le nombre des corps de fonctionnaires. Pour la GRH de l’Education nationale, nous faisons problème, nous devons 18h comme les certifiés, nous avons la même grille de salaire, mais nous n’avons pas le même statut. Le nôtre est très précis, il prévoit notamment les tâches que nous devons assurer quand nos élèves sont absents, en stage…

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