Face au chaos, la défense du service public, des postes et des salaires, c’est maintenant !

Cette rentrée s’annonce chaotique, et les personnels, comme tous les salariés, vont vite se trouver pris à la gorge par l’augmentation incessante des prix. En plafonnant l’augmentation du point dans la Fonction publique à 3,5 %, le gouvernement cherche en réalité à imposer, au regard d’une inflation annuelle qui dépasse déjà les 6%, un nouveau recul de la rémunération.

Le président de la République promet encore pire en déclarant vouloir réactiver le projet de réforme des retraites et en annonçant de manière provocante « la fin de l’abondance et de l’insouciance » !

Mais où est l’« insouciance » ? Du côté de ceux qui veulent que tous les élèves soient instruits ou du côté du ministre de l’Éducation nationale qui déclare : « Nous faisons au mieux, nous devons faire avec la situation qui est tendue. » ? Mais d’où vient la « situation » ? Elle ne tombe pas du ciel, c’est le résultat de la politique menée depuis des années et avec laquelle le même ministre refuse de rompre !

M.le ministre, la situation n’est pas « tendue », elle est catastrophique !

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Macron confirme ses objectifs et sa méthode pour disloquer l’École de la République

Ce n’est pas le ministre Ndiaye, mais le président Macron lui-même qui a ouvert la réunion de rentrée des recteurs jeudi 25 août.

L’école n’est pas à la hauteur, leur a expliqué le chef de l’Etat : « Nous avons trop d’élèves malheureux, trop de parents anxieux, de professeurs désabusés ou qui ont le sentiment de ne pas être reconnus et trop d’entreprises qui ne trouvent pas de jeunes formés. »

Ce sombre constat, cela fait des années que les personnels le font. C’est le résultat des contre- réformes et des politiques de réductions budgétaires imposées par Macron, Blanquer et leurs prédécesseurs. Ce sont eux les responsables.

C’est le gel des salaires et la masterisation des concours qui ont conduit à cette rentrée catastrophique où l’on va manquer partout d’enseignants sous statut. Quant aux perspectives économiques, comme toute la population, les personnels se demandent comment ils pourront faire face à l’inflation qui ne cesse de grimper…

Mais le Président Macron balaie ces « difficultés » d’un revers de main, et voudrait, à travers ses débats dans les écoles, dans les établissements, associer les personnels au dynamitage du cadre national de l’Ecole et des statuts. Il voudrait, à travers son Conseil National de la Refondation, associer les syndicats et les politiques à la poursuite de ses projets :

  • achever toutes les mesures de territorialisation et de privatisation de l’École en s’appuyant sur le modèle de l’expérimentation marseillaise,
  • continuer à remplacer les fonctionnaires par des contractuels,
  • individualiser les rémunérations en les conditionnant à toujours plus de tâches,
  • mettre le lycée professionnel et ses personnels directement sous le joug du patronat pour former des apprentis,
  • « adapter les diplômes et les formations au marché du travail », c’est-à-dire en finir avec les qualifications reconnues dans les conventions collectives…

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AESH : nous exigeons du ministre l’ouverture immédiate d’une négociation pour revaloriser la grille salariale !

Une délégation intersyndicale (FSU, FNEC FP-FO, CGT Educ’action, Sud Education, SNALC, SNCL) a été reçue mardi 19 juillet 2022 au ministère, suite au courrier* de plusieurs syndicats et de la FCPE envoyé à M. Ndiaye en juin pour lui demander l’ouverture en urgence d’une négociation sur la grille de rémunération des AESH.

Cette grille est devenue totalement obsolète en moins d’un an. Actuellement, seulement 3 points d’indice majoré séparent une ou un AESH en CDI dans sa 9ème année d’exercice d’une ou d’un AESH dans sa 1ère année de CDD. Ce tassement de la grille supprime l’évolution et la reconnaissance de l’ancienneté de ces personnels. C’est inacceptable.

Les deux premiers échelons (6 ans de CDD) correspondent à une rémunération proche du SMIC.

Tous les syndicats ont insisté sur l’urgence d’augmenter les salaires, alors que des milliers d’AESH sont plongés dans une situation de grande pauvreté aggravée par l’inflation galopante.

La mise en œuvre des PIAL a aggravé la dégradation des conditions de travail, multipliant des démissions et des licenciements pour inaptitudes. L’annonce du recrutement de 4000 AESH ne sera pas à la hauteur des besoins à la fois pour remplacer les départs mais aussi satisfaire les notifications. A ce titre, nos organisations ont demandé la révision des décisions de non-renouvellement à l’initiative de l’administration.

Pourtant, le ministère n’a avancé aucune piste :

Les représentants du ministre se sont contentés de répondre qu’ils étaient en attente « d’arbitrages budgétaires, au niveau interministériel », et de dire que le ministère avait fait déjà beaucoup d’efforts pour les personnels AESH !

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