SOUTIEN À RUDY

Le SNETAA condamne la violence dont le jeune Rudy a été la victime. Élève de CAP dans un établissement de l’Oise, il subit un harcèlement permanent et des violences physiques en groupe dans une lâcheté qui révulse quand ce jeune est, en plus, en situation de handicap.

Nous l’assurons de notre compassion et de notre soutien chaleureux. Nous sommes déterminés à défendre un enseignement respectueux de l’autre dans son entièreté et ses singularités.

Le premier syndicat de l’enseignement professionnel, le SNETAA, est d’autant plus touché que les lycées professionnels accueillent la majorité des lycéens qui sont en situation de handicap.

Contre le harcèlement en milieu scolaire, contre toutes les violences, pour le respect de l’Autre, pour la formation de l’Homme, du citoyen et du travailleur, l’école de la République, laïque, instruit, enseigne et éduque.

Qu’on nous en donne les moyens !

Soutien à Rudy.

EDITORIAL © TOUTEDUC

De mémoire de ToutEduc, aucun appel à la grève n’a eu l’ampleur de celui du 18 octobre pour les lycées professionnels, hors celui du 13 janvier contre Jean-Michel Blanquer et qui rassemblait tout le système scolaire. C’est sans doute ce jour-là que le président a décidé que son ministre de l’Education nationale, pourtant si longtemps objet de toutes les attentions élyséennes, ne serait pas reconduit. Aujourd’hui, tous les syndicats du public et la quasi totalité des syndicats du privé sous contrat appellent à la grève contre la réforme de l’enseignement professionnel, voulue et pilotée par le président, sans autre fusible que Carole Grandjean.

« Les enseignants s’opposent systématiquement à toutes les réformes », font valoir les politiques lorsque leurs projets sont contestés.Mais les enseignants sont comme les policiers, les notaires, les pharmaciens ou tout autre corps professionnel, inquiets lorsque leur vie quotidienne va être bousculée sans qu’ils l’aient choisi, surtout sans qu’ils n’en comprennent ni les modalités ni les raisons. Pour l’heure, un seul élément de cette réforme systémique est connu, l’augmentation du temps passé en entreprise. Et encore, est-ce bien de 50 % ? dès la seconde ou la 1ère année de CAP ? Mais rien sur les entreprises. Ont-elles les moyens, et l’envie, d’accueillir tous ces stagiaires supplémentaires ? Rien sur sur les enseignements. Lesquels seront impactés ? Rien sur les enseignants. Certains devront-ils se reconvertir ? Qui pourrait rester serein devant tant d’interrogations ?

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