Décrochage et voie professionnelle

Article du SNETAA-FO National

Le décrochage scolaire demeure un fléau majeur à l’École. La crise que nous traversons est là pour nous le rappeler, et pour nous rappeler aussi que ce sont nos élèves de LP qui sont plus particulièrement touchés dans ce domaine.

Et c’est hélas prévisible : la fermeture temporaire des établissements scolaires va entraîner un accroissement du nombre de jeunes qui ne suivront plus les cours.

Le SNETAA-FO refuse de considérer ce phénomène comme une fatalité : plus que jamais, il faut que le ministère de l’Éducation nationale agisse et développe une politique forte et volontariste contre la sortie des jeunes du système scolaire sans diplôme.

Loin de considérer qu’il existe des solutions miracle, le SNETAA-FO ne cesse de rappeler que le CAP peut permettre de redonner l’appétence d’apprendre aux jeunes. Il faut donc développer et renforcer l’offre de formation dans ce diplôme, notamment au travers des nouveaux métiers et du « lycée tertiaire ». Une réflexion sur le sujet est prévue par le ministère, au travers d’une conférence sur les nouveaux diplômes à laquelle le SNETAA-FO tient. Pour nous, il s’agit aussi d’adapter le cycle du CAP, ordinairement en 2 ans, et de le porter, chaque fois qu’il le faut, en fonction des besoins de l’élève, à 3 ans. 

Nous exigeons partout où cela le nécessite la possibilité de CAP en trois ans pour les élèves. 

Il est du devoir du SNETAA-FO et de la voie professionnelle de ne laisser aucun jeune sur le bord de la route !

Covid-19 : la situation en Outre-mer

Article du SNETAA-FO NATIONAL

Les départements et territoires d’Outre-mer ne sont, malheureusement, pas épargnés par l’épidémie de coronavirus avec plus de 1 000 cas relevés le week-end dernier. Si tous ces départements connaissent un couvre-feu de 20h (21h pour la Guyane) à 5h du matin, qui complète les mesures de confinement et la suspension de quasiment tous les vols commerciaux avec la métropole, les situations ne sont pas tout à fait les mêmes qu’on se trouve dans l’Océan Indien, aux Antilles ou dans le Pacifique…

À La Réunion, la rentrée des classes qui aurait dû avoir lieu le 23 mars, après la troisième période de vacances, s’est faite à la maison où élèves et enseignants se sont mis à l’heure de la continuité pédagogique et du télétravail, une semaine après la métropole. Dans le département le plus peuplé d’Outre-mer, on se prépare à faire face à l’augmentation des malades ; pour l’instant, ce sont environ 400 personnes qui ont été testées positives, mais on ne déplore pas de décès. C’est pour seconder les services médicaux des deux départements de l’Océan Indien que le gouvernement français a décidé l’envoi, début avril, du porte-hélicoptères Le Mistral, accompagné d’une frégate ; un apport de 69 lits médicalisés et de personnel qui seront bien utiles, d’autant que La Réunion subit actuellement, tout comme sa voisine Mayotte, une grosse épidémie de dengue qui monopolise déjà les services médicaux.

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