Reçus par Sébastien Mounier, chef du bureau de l’Ecole Inclusive DGESCO, Nicolas Kanhonou, conseiller Ecole inclusive, cabinet du ministre.
En quelques jours, des centaines de témoignages de situations intenables et inacceptables ont été adressés à la FNEC FP-FO par les syndicats départementaux.
Introduction :
MEN : Nous avons eu une réunion intersyndicale il y a quelques mois. Il y a nécessité de faire évoluer le système. Il faut que nous échangions, entrions dans le détail des positions de chacun.
Il va y avoir une dernière séance de GT Ecole Inclusive suite au Comité Interministériel d’octobre et en vue de la préparation de la Conférence Nationale du Handicap du printemps. Le Président Macron annoncera les grandes orientations notamment pour l’Ecole inclusive, orientations qui seront déclinées dans les instances MEN dont le Comité National de Suivi de l’école inclusive.
Nous recevons toutes les organisations représentatives sur ce dossier à leur demande.
FNEC FP-FO : La FNEC FP-FO vous a demandé cette audience en urgence car la situation est chaotique, inquiétante et inacceptable dans les établissements du 1er comme du 2nd degré.
Rappel de l’audience suite à la conférence de 2018.
Elle nécessite une réponse de l’institution. Les collègues l’attendent. Nous avons reçu de très nombreux témoignages de collègues en grande détresse, confrontés à des situations auxquelles ils ne peuvent plus faire face.
Notre responsabilité est de vous alerter. La vôtre est de garantir le fonctionnement du service public d’éducation. Or celui-ci est compromis car ce qui était conçu et présenté comme une solution, l’inclusion scolaire systématique des élèves en situation de handicap, est devenu un problème.
La situation est grave car les conséquences sur les conditions de travail et la santé des personnels et des élèves sont dramatiques. La perception du handicap au sein des établissements est en train de changer. L’inclusion est maintenant perçue comme la cause de souffrances pour tous :
- les élèves qui sont inclus sans prendre en compte la nature et la gravité de leurs handicap/difficultés scolaires et parfois sans accompagnement
- les autres élèves qui subissent des violences ou apprennent dans des conditions de fait très dégradées
- les personnels qui sont démunis pour les accueillir tant les conditions sont devenues difficiles avec des scènes de violences intolérables ou qui sont mis en danger par cet accueil
- les parents qui sont insatisfaits des conditions d’accueil.