L’annonce du ministre de l’Éducation d’organiser un concours exceptionnel pour recruter des enseignants contractuels, uniquement dans le premier degré, a été perçue comme une « insulte » pour l’enseignement professionnel, d’après son premier syndicat
Le premier syndicat de l’enseignement professionnel, le SNETAA-FO, a qualifié vendredi 2 septembre d’« insulte » à cette filière l’annonce du ministre de l’Éducation d’organiser un concours exceptionnel pour recruter des enseignants contractuels, mais uniquement dans le premier degré.
« Quand Pap Ndiaye a annoncé qu’il y aurait un concours spécifique organisé pour les enseignants contractuels, ce fut un énorme espoir », a expliqué lors d’une conférence de presse Pascal Vivier, secrétaire général du SNETAA-FO.
Mais « dès le lendemain, le ministre a précisé que cela ne concernerait que le premier degré (écoles maternelle et élémentaire, NDLR). C’est donc une bonne nouvelle qui devient une réelle insulte pour le lycée professionnel, car nous sommes le corps de l’Éducation nationale qui absorbe le plus de contractuels, avec 16 % des enseignants », a-t-il affirmé.
L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL « MIS DE CÔTÉ »
Les contractuels représentent 1 % dans le premier degré et 8 à 9 % dans le second degré (collèges et lycées) de la voie générale, selon des chiffres cités régulièrement par Pap Ndiaye.
« L’enseignement professionnel est mis de côté, alors qu’il manque des dizaines de professeurs pour les formations de chauffeurs poids lourd ou encore les métiers du bois », a-t-il poursuivi.
La semaine dernière, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a annoncé la création d’un concours exceptionnel de titularisation des enseignants contractuels, pour le premier degré, face à l’aggravation de la crise de recrutement des enseignants. « Nous allons titulariser un certain nombre d’enseignants contractuels via un concours exceptionnel, qui sera organisé au début de l’année 2023, pour ce qui concerne le premier degré, une manière d’intégrer dans la fonction publique des enseignants contractuels qui ont une expérience d’enseignement importante », a-t-il précisé vendredi lors d’un déplacement dans une école à Toulouse.