Alors que le Président de la République a évoqué, par surprise, la création du « bureau des entreprises » en oubliant (?) les directeurs délégués à la formation professionnelle et aux technologies (DDFPT) et leurs assistants (ex-ATCT), on découvre au BO de ce jour, le 25 mai, l’appel à recrutement de « chefs de bureau des entreprises » issus des entreprises et exclusivement des entreprises.
Cette annonce du Président n’a fait l’objet d’aucune discussion ni dans les groupes de travail installés par la ministre déléguée (et dans lesquels certains syndicats siégeaient) ni dans aucune autre instance ; le lancement du recrutement de ces nouveaux personnels sonne donc comme une nouvelle provocation. C’est la goutte qui fait déborder le vase !
Qui seront ces personnels alors que les entreprises manquent cruellement de salariés qualifiés ? payés par qui et sous quel statut ?
Et quid des DDFPT, ces professeurs spécialistes ayant obtenu l’agrément pour l’être, évalués après une année de stage, qui viennent tout bonnement d’être jetés aux orties ? Une première fois oubliés alors qu’ils sont au cœur de tous les lycées professionnels, les voilà jetés à la poubelle !
Le suivi des stages est assuré par les PLP, prévu dans leur statut spécifique des professeurs de lycée professionnel (PLP) et le lien entre l’entreprise, l’élève et l’établissement scolaire est dévolu au DDFPT !
Entre un discours qui se voulait volontariste et une mise en musique cacophonique, aujourd’hui, c’est un nouveau coup dur porté contre les PLP qu’ils soient disciplinaires ou DDFPT.
Le SNETAA dénonce de toutes ses forces ce recrutement qui n’aura rien d’opérant pour une quelconque réforme de l’enseignement professionnel.
« Chat échaudé craint l’eau froide », les 9 mois à lutter contre les annonces de Carole Grandjean, ministre déléguée à l’enseignement et la formation professionnels n’en étaient donc pas ?
C’est un sérieux coup donné contre l’enseignement professionnel public et laïque et à l’École en général.