Les revendications demeurent

    Malgré cette période de congé, la mobilisation engagée le 26 janvier ne faiblit pas
Dans de nombreux départements, les personnels, avec bien souvent parents d’élèves et élus, se rassemblent pour exiger l’arrêt des fermetures de postes, de classes, et les ouvertures nécessaires. Les 1800 suppressions de postes dans le second degré et la dotation insuffisante du premier degré, qui aboutit à des centaines de fermetures de classes, ne passent pas. Le gouvernement est fébrile et sous pression, comme en témoigne la volte-face sur les engagements devant le Sénat de Madame la Secrétaire d’État « d’aucune fermeture de classe dans les communes de moins de 5000 habitants sans l’accord du maire », finalement dédite par le ministre, provoquant la colère des élus ; comme en témoignent également les reculs imposés par la mobilisation, les fermetures annulées ; comme en témoigne enfin l’annonce que la loi 4D de transfert aux collectivités territoriales ne s’appliquerait pas aux infirmières et aux médecins de l’Éducation nationale.

Les postes tout de suite
Les personnels ne sont pas dupes des campagnes de communication sanitaire, qui ne coûtent pas cher, alors que le ministre a rendu plus de 200 millions au budget. Ils exigent les postes, tout de suite, pour assurer les remplacements, pour faire baisser les effectifs dans les classes, en recrutant les candidats sur les listes complémentaires, en les réabondant si nécessaire ! Les contractuels « Covid » recrutés en novembre doivent être reconduits et titularisés ; de même que les AED et les AESH, à qui il faut octroyer un vrai statut et un vrai salaire !

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Loi 4 D : un premier recul du gouvernement

         Dès l’annonce du projet de loi 4D, le jeudi 17 décembre 2020 dernier, par la ministre Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, la FNEC FP-FO avait, dans un communiqué et une intervention auprès du ministère de l’Éducation nationale, dénoncé le transfert des médecins et infirmiers vers les collectivités territoriales et la double tutelle des adjoints-gestionnaires, revendiquant le retrait de ce projet de loi.

Les personnels ont fait grève contre ce projet le 26 janvier dernier.

Face à la détermination des personnels de santé scolaire, le gouvernement a donc décidé d’abandonner ce transfert. Le projet de loi présenté devant le Conseil d’État ne prévoit en effet plus d’articles sur le sujet.
La FNEC FP-FO prend acte de ce retrait, mais reste opposée à l’ensemble du projet de loi.

La FNEC FP-FO continue notamment de dénoncer la volonté du gouvernement de placer les adjoints-gestionnaires des EPLE sous une double tutelle État / collectivités même si le projet de loi évoque désormais un aspect expérimental.

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L’INCERTITUDE COMME UNIQUE CERTITUDE

Dans la salle des profs, le silence en dit long sur la fatigue des enseignants. « Nous sommes début janvier. Nous savions que la reprise ne serait pas facile… mais à ce point… Tout semble plus lourd en ce début d’année.

On ne peut pas se projeter. » Il y a l’angoisse du virus et d’un nouveau confinement.

Cette situation paralyse toute forme de projet. Il y a la crainte de ce qu’il adviendra si… « Et si un élève était positif ? », « Et si je ramenais ce virus à la maison ? », « Et si j’étais en quarantaine, qui s’occuperait de mes classes ? », « Et si je tombe gravement malade ? » Nous risquons de nous retrouver piégés dans les éternels « et si… » qui nous offrent des scénarios plus ou moins catastrophiques.

Personne ne peut prévoir et on entend un peu tout et son contraire, brouillant les pistes de nos certitudes. La crise sanitaire nous donne le sentiment que non seulement tout a changé mais que personne ne sait quand cette instabilité prendra fin.

Nous aimons contrôler nos vies, nos actes, nos pensées. La pandémie peut donc nous épuiser, nous angoisser.

Il est important d’en identifier les signes : maux de tête, insomnie, perte ou excès d’appétit, baisse d’énergie, rumination d’idées sombres, sentiment d’impuissance, colère, impatience avec les élèves…

Reconnaître ces manifestations et les attribuer à ce qui se passe dans notre environnement nous aidera à en limiter l’impact.

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LE MINISTRE VEUT UNE «RÉVOLUTION DES RESSOURCES HUMAINES»

En pleine tourmente sanitaire et dans l’attente de la synthèse du Grenelle de l’Éducation fin janvier, le ministre de l’Éducation nationale relance dans les médias son souhait d’initier une « révolution des ressources humaines ».

« Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la France est sauvée », avait dit Danton. Cette audace semble être aussi le credo de J-M. Blanquer depuis son entrée au ministère mais la maison Éducation en sera-t-elle pour autant sauvée ?

Lors d’une séance à l’Assemblée nationale en janvier, il a illustré son principe de « révolution des RH  avec l’idée d’« assouplir notre système », « de donner plus de liberté aux professeurs », ou encore d’ « encourager les acteurs de l’Éducation »… le tout porté par sa promesse d’une furtive revalorisation : une prime informatique et une hausse des salaires des plus récentes recrues… Quid de l’ensemble du personnel ?

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Site du SNETAA-FO de l'Académie de Martinique au service des PLP et des non titulaires pour informer, défendre, agir : Premier Syndicat de l'Enseignement Professionnel.