LE PLAN VIOLENCE NOUVEAU EST ARRIVÉ !
Le plan violence annoncé depuis un an a enfin pris forme par la circulaire n°2019-122 du 03 septembre 2019. Le ministère affirme qu’il permettra de proposer une réponse concrète, adaptée et plus rapide aux signalements de tous faits d’incivilités et de violences dans les établissements scolaires. Il entend ainsi briser la loi du silence trop souvent dénoncée par les collègues et dont le point culminant fut la succession médiatisée des incidents de Gallieni, de Créteil mais aussi du #pasdevague.
Ce plan s’appuie sur une systématisation des signalements, une simplification des procédures disciplinaires, le suivi rigoureux des élèves sanctionnés, voire la saisie de l’autorité judiciaire pour les actes plus graves.
Ainsi, tous les faits de violence et d’incivilités doivent être systématiquement signalés. L’établissement doit se doter d’un nouveau et énième document recensant l’ensemble des faits déclarés et mettant en face la sanction adaptée. Les modalités de convocation des conseils de discipline sont annoncées comme simplifiées. Les élèves les plus perturbateurs peuvent intégrer des « classes relais », l’équipe mobile mixte d’intervention scolaire peut intervenir pour soutenir l’équipe pédagogique. Sur le papier, ça colle !
Par exemple, pour une exclusion, une période « probatoire » est instaurée. « Probatoire » ? Ça veut dire quoi dans ma réalité avec les élèves ? Les élèves feront l’objet d’un suivi particulier pour faire le point sur leur situation. Bon… Il appartiendra aux principaux des collèges et aux proviseurs des lycées d’engager la modification des règlements intérieurs afin de préciser les mesures d’accompagnement.
Le SNETAA-FO ne peut concevoir cette étape sans que les collègues soient consultés, concertés et qu’un consensus se dégage.
Le chef d’établissement accueillant un élève ayant fait l’objet de deux exclusions définitives au cours de la même année scolaire pourra saisir le DASEN (directeur académique des services de l’Éducation nationale) afin de mettre en œuvre un « protocole d’accompagnement et de responsabilisation des parents » (sic).
Le SNETAA-FO s’est toujours battu contre la banalisation de la violence à l’École.
Pour apporter les bonnes réponses, il faut aussi s’attaquer aux causes, aborder des réponses simples, intangibles, non-négociables. Et pour faire simple, il faut sortir de tous les jargons indigestes qui font qu’on a un grand nombre de collègues abandonnés qui ne croient plus aux intentions. Ils veulent d’abord de l’attention. Le SNETAA-FO sera très vigilant sur l’application de ces nouvelles dispositions visant à protéger les personnels et restaurer un climat serein d’études dans les établissements.