Comme le président Macron, le ministre de l’Éducation nationale voudrait « passer à autre chose ».
Il vient de déclarer que des annonces seront faites dans une quinzaine de jours sur la « revalorisation » des professeurs. Il confirme surtout son projet de mettre en place le « pacte » avec les enseignants, qui vise à instituer une rémunération liée à des tâches supplémentaires, donc à casser les statuts.
Concernant les remplacements, il n’hésite pas à parler d’annualisation des heures de cours.
Le ministre fait mine d’ignorer que la totalité des syndicats a quitté les groupes de travail sur son « pacte ». Il multiplie les « concertations », par exemple sur la réforme du collège, prévue le 5 avril, pour discuter de la suppression de la technologie, de l’envoi des professeurs des écoles dans les collèges sur des missions qui ne sont pas dans leur statut, et toujours dans le cadre du « pacte » ! Là encore, la FNEC FP-FO a proposé aux autres fédérations de quitter ces discussions.
Comme Macron, le ministre méprise la colère légitime des personnels qui ont fait grève contre la réforme des retraites : selon Ndiaye, les enseignants se tiennent à l’écart de la mobilisation « car la réforme des retraites ne change pas radicalement les choses pour eux ».
Si peu : la réforme des retraites, ce sont deux ans ferme pour tout le monde, c’est l’accélération de la réforme Touraine qui augmente la durée de cotisation et baisse automatiquement le niveau des pensions. Avec les effets de décote, ce sont des dizaines voire des centaines d’euros en moins par mois pour de nombreux collègues. En outre, la réforme programme la suppression de tous les régimes, dont le Code des pensions civiles et militaires, donc la fin du calcul de la pension sur les 6 derniers mois.
Et le ministre prétend que l’impact de la réforme sur les enseignants serait « relativement gérable » !
Le mépris, les provocations, les passages en force, la répression n’y changent rien… Le président et ses ministres ne parviennent pas à « passer à autre chose », car les salariés et la jeunesse ne désarment pas.
L’intersyndicale non plus ne désarme pas, et c’est l’exigence du retrait de la réforme qu’elle ira porter ce 5 avril à Matignon, n’en déplaise à Mme Borne !
Le gouvernement commence à lâcher du lest en renonçant au Service National Universel obligatoire, en débloquant un demi-milliard d’euros pour les bourses d’études, ou en annonçant la réintégration des soignants suspendus. C’est l’affolement. La réforme Macron-Borne ne tient plus qu’à un fil !
La FNEC FP-FO appelle à poursuivre la mobilisation pour arracher son retrait et mettre un coup d’arrêt à leurs réformes destructrices : pour le retrait du « pacte », pour l’augmentation des salaires sans contrepartie, pour l’augmentation du point d’indice a minima à hauteur de l’inflation.
La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir pour organiser la grève jusqu’au retrait
À l’appel de l’intersyndicale nationale : TOUS EN GRÈVE LE 6 AVRIL !
23-04-04-Retrait-de-la-reforme-Macron-Borne-et-du-pacte-Ndiaye