Une situation révélatrice des inégalités territoriales
L’annulation et la reprogrammation d’une épreuve de BTS suite à une fuite de sujet révèle une fois de plus les inégalités de traitement dont souffrent les académies ultramarines. Alors que le problème concerne un sujet national, seules la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane se voient imposer des contraintes particulières qui pénalisent directement leurs personnels éducatifs et les étudiants.
Un jour de congé sacrifié pour une faute qui n’est pas la leur
Le ministère de l’Éducation nationale a décidé de reprogrammer l’épreuve concernée pendant un jour de congé prévu pour l’ensemble des personnels des académies ultramarines. Cette décision interroge sur plusieurs points :
L’origine du problème : La fuite du sujet n’est pas imputable aux territoires d’outre-mer, pourtant ce sont eux qui subissent les conséquences les plus lourdes de cette défaillance.
L’absence d’alternatives : Pourquoi ne pas avoir choisi le lundi 2 juin 2025 ? Cette date aurait permis de respecter les temps de repos légitimes du personnel tout en garantissant de meilleures conditions d’organisation.
Des conséquences pratiques préoccupantes
Cette décision soulève des interrogations concrètes qui risquent de compromettre le bon déroulement de l’épreuve :
- Aucune compensation financière n’est prévue pour les collègues contraints de travailler pendant leur congé
- L’ouverture des établissements par les agents territoriaux n’est pas garantie
- L’absentéisme prévisible de nombreux personnels qui considèrent cette situation comme un manque de respect
Un mépris institutionnel récurrent
Cette affaire s’inscrit dans une série de décisions qui témoignent d’une vision centralisée de l’éducation, où les spécificités et contraintes des territoires ultramarins sont systématiquement minimisées. Les personnels éducatifs de ces académies ont le sentiment d’être traités comme des variables d’ajustement face aux dysfonctionnements de l’administration centrale.
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