Communiqué de la FNEC FP FO Martinique
Plus de six semaines après la rentrée scolaire, les services publics du territoire et plus particulièrement l’éducation, sont mis à mal. La gestion de la crise sanitaire est difficilement contrôlée. L’anxiété est à son plus haut niveau.
La FNEC FP FO Martinique fait un triste constat des conséquences de la COVID 19 au niveau des établissements scolaires :
– Augmentation des cas de contamination
– Difficultés pour les enseignants de porter le masque en cette période de chaleur et d’humidité
– Dans la grande majorité des établissements les élèves ne portent pas le masque dans les couloirs et la cour de
récréation. Le personnel d’encadrement n’est pas suffisant pour recadrer la situation.
– Manque criant d’AESH et mutualisation des moyens au détriment de l’intérêt des élèves déjà en difficulté.
– Augmentation des absences au niveau des élèves et des personnels (dengue, COVID, …)
– Epuisement professionnel pour l’ensemble des personnels (enseignants, AED, AESH, CPE, infirmier.e. s, …)
– Communication masquée au niveau de la plupart des directions d’établissement et des autorités responsables du
système éducatif
– Dysfonctionnement au niveau de la procédure qui prend en charge les personnes qui sont repérées «contact à risque »
– Laboratoires saturés et difficultés d’effectuer des tests COVID.
Cette situation est rendue encore plus anxiogène par la communication des chefs d’établissement et de l’ARS. La formule
suivante employée, « Cette note concerne les personnels non identifiés comme étant contacts à risque. Je tiens à vous préciser que nous avons aucun personnel identifié comme étant contact à risque. », est loin de rassurer les personnels. Les critères de suivi des personnes exposées sont trop circonscrits et limitatifs. Les collègues sont en danger sans le savoir.
Nous avons des situations où le nombre de cas positifs est supérieur ou égal à 3 personnes (de fratries différentes), pourtant l’espace commun occupé n’est pas considéré comme espace contact ; au contraire on demande aux occupants de continuer à opérer en toute quiétude. Dans certains cas de contact reconnu, on isole les élèves et on maintien une partie du personnel concerné dans l’établissement, sans communication sur les risques, pour assurer la continuité du service.
Ces situations nous inquiètent très sérieusement. Nos journées sont difficiles et épuisantes. De plus la tendance est de nous imposer des réunions supplémentaires après nos cours et en fin de journée. Nous dénonçons cela. Nous avons nos limites et elles commencent à être très sérieusement atteintes.
Nous rappelons également que l’administration nous a fourni des masques (en tissu de la marque DIM) auxquels nous n’avons pas confiance et que les collègues utilisent leur denier pour acheter des masques plus efficaces et plus adaptés.
Nous sommes étonnés par le silence des parents qui ne semblent pas avoir pris la dimension de la situation. Certes il faut que les enfants soient scolarisés mais à quel prix !
Pour le gouvernement, il s’agit de fermer le moins de classes possibles.
Dans les établissements le budget engagé pour assurer les contraintes minimales qui existent encore au niveau du protocole
(gel hydroalcoolique, savon, papier, poubelles, …), commence à chiffrer. Il est dommage que l’on propose de faire ces achats
sur le budget déjà insuffisant de l’établissement. L’état et les collectivités devront également investir dans le cadre de la lutte
contre la pandémie.
La FNEC FP FO Martinique exige de la part de nos responsables, plus de responsabilité et de considération envers les personnels qui sont très volontaires. Elle appelle l’ensemble des personnels à jouer leur rôle de citoyens consciencieux mais à se protéger et à refuser de s’exposer.
Jocelyn PRESENT
Secrétaire Académique de la FNEC FP FO Martinique