Archives de catégorie : Editorial

les règles habituelles de quorum

                               

CA, CP : les règles habituelles de quorum s’appliquent toujours
La question a été posée au SNETAA-FO à plusieurs reprises, certaines instances locales voire académiques se sont tenues sans atteindre le quorum. Est-ce normal ? Les présidents disent s’appuyer sur l’Ordonnance n° 2020-347 du 27 mars 2020 adaptant le droit applicable au fonctionnement des établissements publics et des instances collégiales administratives pendant l’état d’urgence sanitaire.

Qu’en est-il ?

Si aucun mandat n’arrive à son terme durant la période, ce qui ne peut pas être le cas pour un Conseil d’Administration, un comité technique ou une CAPA, ce n’est pas possible. Si l’article 6 offre bien la possibilité à un organe délibérant de se passer du quorum, cela ne peut se faire que dans des circonstances bien particulières de fin de mandat. En effet, il prévoit que : « Les mandats des membres des organes, collèges, commissions et instances mentionnés à l’article 2 [les conseils d’administration ou organes délibérants, les commissions administratives, les instances de représentation des personnels etc., ndlr] qui arrivent à échéance pendant la période prévue à l’article 1er [durant l’État d’urgence sanitaire, ndlr] sont,
nonobstant toute limite d’âge ou interdiction de mandats successifs, prorogés jusqu’à la désignation des nouveaux membres et au plus tard jusqu’au 30 juin 2020. […] Ces organes, collèges, commissions et
instances peuvent, pour l’adoption de mesures ou avis présentant un caractère d’urgence, se réunir et délibérer valablement alors que leur composition est incomplète et nonobstant les règles de quorum qui leur sont applicables. » Le dernier alinéa ne peut être sorti de son contexte, de l’ensemble cohérent que forme l’article qui vise les fins de mandat afin de rendre possible, durant l’état d’urgence, la continuité du service public. Cet article traite des organes dont les mandats de certains membres arrivent à échéance, il autorise leur prorogation et, seulement si cela s’avère impossible, prévoit une possibilité de déroger aux règles de quorum. En aucun cas, l’alinéa sur ces règles de quorum ne peut être lu de manière indépendante
afin de permettre à un président de CA de s’affranchir de celles-ci. Cette lecture est confirmée par l’analyse que fait la Direction des Affaires Juridiques de l’ordonnance et notamment de l’article 6. Elle précise bien que : « Lorsque l’instance est composée de membres élus et de membres nommés, dont les mandats sont
synchronisés, c’est l’ensemble de ces mandats qui peuvent être prorogés au plus tard jusqu’au 31 octobre 2020, afin de ne pas conduire à une composition incomplète et afin de préserver la synchronisation des mandats. Si en dépit de cette prorogation des mandats, la composition de l’organe, collège, commission
ou instance devenait incomplète, pour quelque cause que ce soit, celui-ci ou celle-ci pourrait néanmoins, en application des dispositions du deuxième alinéa de l’article 6, se réunir et délibérer valablement pour l’adoption de mesures ou avis présentant un caractère d’urgence, et nonobstant les règles de quorum qui lui sont applicables. » Bien entendu, l’idée n’est pas de freiner ou de repousser la reprise, mais la période est suffisamment marquée par l’exception juridique de la loi d’urgence pour qu’on soit à cheval sur le respect des règles les plus élémentaires du fonctionnement démocratique de nos instances.

Vous pouvez compter sur le SNETAA-FO pour y veiller !

Jocelyn PRESENT
Secrétaire Académique du SNETAA FO Martinique

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les règles habituelles du quorum- SNETAA FO Martinique

Communiqué de la FNEC FP FO Martinique du Lundi 01 juin 2020

La FNEC FP FO Martinique indique une nouvelle fois qu’elle n’est pas opposée à la reprise progressive avec un public d’élèves ciblés et sur la base du volontariat, l’objectif principal étant la préparation de la rentrée scolaire dans des conditions acceptables. Nous rappelons également la nécessité de préparer la prochaine rentrée scolaire de septembre 2020 en respectant les contraintes sanitaires et en prévoyant les moyens adaptés.
Par contre nous ne saurions accepter que cette reprise se fasse dans des conditions sanitaires non conformes. Aucun élève, aucun parent, aucun personnel ne doit être mis en danger.
Nous avons constaté qu’un avis négatif à la majorité des votants, a été donné en conseil d’école ou en CHS (Commission d’Hygiène et de Sécurité) pour le plan de reprise proposé, pourtant les médias annoncent que la rentrée est déjà possible dans ces établissements. Aucune notification, aucun engagement écrit n’est parvenu aux personnels des établissements concernés.
Pour toutes ces raisons, nous demandons aux principaux responsables de faire le nécessaire pour que les conditions sanitaires soient respectées.
Dans le cas contraire, la FNEC FP FO Martinique appelle les personnels à faire des constats sur place et à exercer leur droit de retrait.
Nous exigeons de la part des autorités responsables, d’être informé de l’évolution de la situation, par la communication des établissements opérationnels qui ont reçu un accord officiel pour une reprise sans risques pour les élèves, les parents et les différents personnels.

Pour la FNEC FO Martinique
Le Secrétaire Académique
Jocelyn PRESENT

Communiqué de la FNEC FP FO Martinique du Lundi 01 juin 2020

Epreuve orale de français : Indignation des professeurs et des lycéens face au mépris du ministre

Communiqué du SNFOLC

Le 27 mai 2020, la DGESCO a consulté les organisations syndicales
sur l’oral au baccalauréat de français à l’avant-veille des annonces du
ministre Blanquer. Unanimement, elles ont réitéré leur demande
d’annulation de l’épreuve(SNFOLC,SNES-FSU,CGT-Educ’ation,SE-UNSA,SGEN-CFDT, SNALC, FCPE, UNL, Lycéens Au centre, en date du 20 avril).
L’absence de mesures sanitaires adéquates, de cadrage national, de préparation réelle des conditions de réalisation de l’épreuve à la fin du mois de mai ne peuvent conduire qu’à un déroulement chaotique et inégalitaire de l’examen. La pétition initiée par plusieurs professeurs de Lettres a recueilli plus de 93 000 signatures. Elle exprime l’incompréhension et la colère des enseignants. Le ministre est resté sourd à cette revendication légitime.

Un déroulement hypothétique dans des conditions extrêmement dégradées

540 000 lycéens doivent passer l’oral, les professeurs les ont suivis toute l’année dans des conditions de travail très difficiles. A quelques semaines de l’examen, personne ne connait le déroulement des épreuves ! Dans la presse le ministre évoque aussi la visio-conférence, système tout aussi inégalitaire, 25% des élèves
de lycée disposant d’un ordinateur personnel. Système qui mettrait
tout le monde en tension puisque pour des raisons de santé nombre
de professeurs ne pourront participer aux jurys, tension aussi pour
respecter 11 élèves par jour (vœu CHSM, novembre 2016).Ajoutons
les risques de fraude, le matériel insuffisant dans les lycées, etc.

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