LE SNETAA-FO REÇU PAR LE NOUVEAU DGESCO : EN AVANT POUR DÉFENDRE LES PLP, RECONNAÎTRE LEUR INVESTISSEMENT ET LEUR SPÉCIFICITÉ !

Édouard Geffray, le nouveau Directeur général de l’enseignement scolaire, a accordé depuis sa nomination une première audience au SNETAA-FO ce vendredi 30 août 2019. Il était accompagné de la Cheffe de l’Instruction publique (n°2 de la DGESCO).

Cette rencontre a été l’occasion pour le SNETAA-FO de faire un tour d’horizon de tous les sujets de préoccupation pour cette rentrée.

Nous avons rappelé d’abord le mandat historique du SNETAA-FO sur l’apprentissage et avons fait part au Dgesco de nos craintes sur la pratique de certaines académies qui consistent à réserver des places aux apprentis au détriment des élèves. Nous sommes fermement engagés contre la mixité dans les classes. Ce « gel » de places est un véritable piège pour les jeunes qui souhaitent intégrer la voie initiale ; ils seraient ainsi forcés à l’apprentissage dans un espoir vain. Cela entraînerait de facto une diminution des moyens alloués aux LP (la DHG étant calculée sur l’effectif « élèves », jamais en intégrant un effectif global élèves + apprentis. Cela pose des dizaines d’autres interrogations pour l’heure sans réponse). Le SNETAA-FO dénonce le sort des jeunes qui ont choisi l’apprentissage et qui intègrent une formation sans avoir le moindre contrat avec une entreprise (depuis la loi Penicaud, le jeune peut être « apprenti » sans aucun contrat salarié pendant 6 mois. Et l’obligation est faite d’accueillir ce « faux apprenti » à tout moment de l’année…). Le SNETAA a fait un tour d’horizon des nouvelles dispositions à cette rentrée et avons rappelé que nous ne souffrions d’aucun renoncement aux textes en vigueur dont la totalité des heures prévues par décret pour chaque diplôme.

Le SNETAA-FO a en outre insisté sur la nécessité de mettre en œuvre une réflexion globale et concrète sur les nouveaux diplômes que les LP doivent dispenser si on veut que les lycées professionnels restent attractifs pour les jeunes. C’est d’autant plus vrai dans un contexte devenu totalement concurrentiel (LP, MFR, CFA, nouveaux CFA d’entreprises). Cette exigence d’une grande concertation est particulièrement nécessaire dans les diplômes professionnels tertiaires si on veut assurer leur pérennité dans l’Éducation nationale. Ce chantier de nouveaux diplômes pour tous les secteurs est devenu majeur pour l’avenir des jeunes qui n’ont que l’école pour seul capital.

Un point a été fait autour du GA et des PLP. Les espoirs existent pour le nouveau bac pro AGORA qui verra le jour dès septembre 2020 ; nous attendons que les PLP GA reçoivent une formation de qualité sur leur temps de travail pour être à même de s’engager pleinement en AGORA.

Sur l’ASH, nous avons une nouvelle fois dénoncé le manque de moyens évident pour l’accueil de tous les élèves spécifiques (en particulier les jeunes porteurs de handicaps). Le SNETAA-FO reste ferme sur son exigence quant à la certification CAPPEI, dans le cadre de l’enseignement adapté : nous revendiquons l’équivalence systématique aux titulaires de l’ancien 2-CASH et l’attribution d’équivalences permettant l’accès à la certification aux PLP qui ont une expérience dans ce domaine. La discussion a été ouverte sur cette question ; nous attendons rapidement des actes. Les PLP de Segpa doivent rester en Segpa et obtenir au mieux le CAPPEI. Pour le SNETAA, c’est une exigence forte.

Le Dgesco a souhaité par ailleurs nous entendre sur la formation initiale et la formation continue des personnels. Pour le SNETAA-FO, les PLP ont besoin d’une formation spécifique qu’ils n’ont pas trouvée dans les anciennes ESPE devenues INSPE. Les nouveaux référentiels doivent entrer en application à la prochaine rentrée 2020. Nous avons porté de nombreuses propositions. Le Dgesco a tenu à montrer qu’il pouvait y être sensible. Le SNETAA poursuivra ce combat pour une formation spécifique des professeurs de lycées professionnels, professeurs spécialistes et toujours précurseurs d’innovations pédagogiques.

Le Dgesco nous a enfin donné un aperçu des dispositions qui pourraient être prévues sur les modalités d’évaluation du chef d’œuvre et sur le parcours modulable de 1 à 3 ans en CAP, cher au SNETAA-FO. Nous attendons les projets de textes pour nous déterminer.

Le SNETAA-FO considère que ce dialogue avec le Dgesco a été riche et pourrait annoncer une volonté de prendre en considération le premier syndicat de la voie professionnelle de l’éducation nationale.

Nous saluons la volonté du ministre d’être encore plus à l’écoute. Pour le SNETAA, ces discussions qui ont parcouru tout l’été est un impératif pour la défense des PLP et le maintien d’une voie professionnelle forte au sein de l’Éducation nationale. Il reste à voir concrètement dans les académies ce qu’en feront les recteurs, les DASEN et les chefs d’établissement.

Le SNETAA-FO a une nouvelle fois porté ses seuls mandats. Le premier syndicat de l’enseignement professionnel va consulter partout ses adhérents lors des heures d’information syndicales sur ce mois de rentrée. Le SNETAA portera leur voix avec détermination, sans aucune confiscation !

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