lettre ouverte du Collectif des néo-titulaires, stagiaires et titulaires voulant retourner au pays

NOU JA LA NOU LÉ RÉTÉ ! NOU TÉ LA NOU LÉ VIRÉ !
MERCI À NOS NOMBREUX SOUTIENS
Merci d’abord à tous ceux qui nous soutiennent dans ce combat pour vivre et travailler dans notre pays: Ansanm Pou Défann Lékol Matinik, les syndicats enseignants, nos quatre députés, nos deux sénateurs, les élus de la CTM par leur vote à l’unanimité le 29 juin d’une motion nous soutenant, la municipalité du Gros Morne par sa mise à disposition le 24 août de son hall des sports pour un meeting très réussi, la municipalité des Trois Ilets par son vote d’une délibération unanime en notre faveur, les quelque 3500 signataires d’une pétition au Ministre Pap N’DIAYE intitulée « Le maintien sur place des forces vives de Martinique est une condition de survie de notre peuple», parmi lesquels 800 pendant le tour des yoles … et tant
et tant d’autres , d’ici et d’ailleurs.

MAIS TOUJOURS AUCUNE RÉPONSE DU MINISTÈRE
Nos quatre députés avec les autres députés d’Outre-mer, ont été reçus le 27 juillet par le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse Pap N’DIAYE qui s’est engagé à traiter les dossiers transmis et à les recevoir à nouveau en septembre.
Jusqu’ici, plusieurs jours après la rentrée, rien. Tactique pour nous forcer à partir par crainte d’être sanctionnés pour abandon de poste et de perdre le bénéfice d’un concours si chèrement acquis ?
Pendant ce temps, fidèle à la politique gouvernementale de destruction du service public remplaçant les enseignants titulaires par des contractuels taillables et corvéables à merci, et les postes statutaires par des Blocs de Moyens Provisoires, le Rectorat recrute à tour de bras des contractuels dans les disciplines où nous avons été reçus aux concours.

ET LORS DE LA RÉUNION D’ACCUEIL DES NOUVEAUX STAGIAIRES, IL LEUR A ETE DIT DE SE PRÉPARER À TOUS PARTIR APRÈS LEUR ANNÉE DE STAGE !
NOTRE CAUSE EST UNE CAUSE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL !

La déportation massive des lauréats aux concours vers les académies déficitaires de France prive les élèves martiniquais d’enseignants formés et généralement expérimentés car ayant
pour la plupart enseigné comme contractuels.
Cette déportation massive prive notre pays de forces vives venant s’ajouter aux quelque 4000 départs annuels qui contribuent à la dramatique baisse démographique de notre pays ALORS QUE LES MOYENS EXISTENT POUR NOUS NOMMER SUR PLACE.
C’est pourquoi nous soulignons l’importance de la conclusion de la motion unanime des élus de la CTM: le maintien sur place des forces vives de Martinique est une condition de survie de notre peuple qui sert d’intitulé à la pétition au ministre Pap N’Diaye toujours en cours de signature.

REJOIGNEZ NOTRE RESISTANCE!

Collègues et parents d’élèves de collèges et lycées, notamment de ceux où vous nous avez connus et souvent appréciés comme enseignants, notre combat qui est celui de toute la Martinique est aussi le vôtre ! Aidez-nous à nous faire affecter sur place ! L’état des lieux des établissements que nous sommes en train de réaliser prouve que les besoins existent !
Même si le rectorat a déjà affecté des contractuels pour empêcher notre nomination et nous obliger à partir boucher les trous dans l’Hexagone, notre académie a un besoin crucial de professeurs remplaçants. L’année dernière et les années précédentes, on n’a jamais vu autant de professeurs absents non remplacés, ce qui a fait perdre à nos élèves un nombre incalculable d’heures de cours.

FOK SA FINI !
ÉLUS SOYEZ ACTIVEMENT AVEC NOUS !

Lors du meeting du Gros Morne le mercredi 24 août, les députés NADEAU et NILOR ont proposé, pour faire plier le gouvernement qui fait la sourde oreille, que les maires et les élus de la CTM ferment pendant deux jours tous les établissements scolaires de Martinique.
S’il est vrai que notre maintien ou notre retour en Martinique est une question de survie pour notre peuple, ces fermetures ne seraient-elles pas un puissant moyen de le manifester et, comme les Corses qui ont obtenu une bonification suffisante pour vivre et travailler dans leur pays, de nous faire respecter et d’obtenir gain de cause?
Persuadés que notre cause est une cause d’intérêt général, nous adressons ce texte :
– à nos partenaires : Ansanm pou défann lékol Matinik, SE UNSA, SNETAA FO.
– Au SNES FSU
– Aux associations de parents d’élèves (FCPE, UPEM, APEP)
– Aux syndicats de chefs d’établissements
– Aux Inspecteurs-rices dont les homologues de France se plaignent de l’envoi des néo titulaires et stagiaires des académies de province vers celles d’Ile de France déficitaires.
– Aux députés, sénateur et sénatrice.
– Au Président de l’exécutif de la CTM.
– Au Président de l’Assemblée territoriale.
– Au Président de l’Assemblée des maires.
– A la presse

 

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