COMMUNIQUÉ DE PRESSE du NATIONAL

« L’ÉCOLE N’EST PAS À LA HAUTEUR », FAUTE À QUI ?
Fait unique dans l’histoire, le président de la République a ouvert la première réunion des recteurs à la Sorbonne ce jeudi 25 août.
S’il remercie tous les enseignants de leur gestion pendant le Covid quand tous les autres pays n’ont pas su assurer l’école à leurs élèves, il fait un constat noir de l’école : « Elle n’est pas à la hauteur. ». Le SNETAA, s’il peut partager ce constat, s’interroge : la faute à qui ?

En 40 ans de RGPP, de mépris à l’égard des enseignants, d’une masterisation fatale, du gel du point d’indice pendant plus de 10 ans, de la remise en cause permanente de l’autorité des enseignants d’abord par un grand nombre de politiques puis par l’opinion générale, comment se surprendre du constat alors que tous les indicateurs internationaux s’alarment des résultats en France.

Nous souvenons-nous encore que l’École française était un modèle mondial de réussite par le passé ?
Deux Français sur trois n’ont pas confiance en l’exécutif pour opérer les décisions nécessaires pour réussir à transformer positivement leur vie.
Après le confinement, c’est le rationnement qui nous attend.

Piètre perspective !


Pour l’éducation et plus particulièrement dans l’enseignement professionnel, si le SNETAA s’est réjoui de voir la création d’un ministère délégué spécifique à notre voix d’enseignement, la déception ne peut être qu’à l’image de notre espoir. Un
million d’apprentis n’est pas un objectif mais une lubie !
On a beau le répéter, avec les entreprises comme alliées, les artisans, premiers employeurs de notre pays, les commerçants, les TPE ne veulent pas de jeunes en situation de multi-difficultés (scolaires, sociales, allophones, en situation de handicap sans aide spécifique, etc.) ; les entreprises veulent des jeunes en capacité de mettre à distance leur formation, capables d’initiatives, ayant les bases scolaires minimales dont les savoirs-être. Bref, des jeunes qui ont la culture commune que le collège ne leur assure plus.

Le Président de la République aura beau dresser un bilan catastrophique de l’école avec des « enseignants malheureux » et
des « parents anxieux », c’est lui qui fixe les objectifs et nomme les femmes et les hommes pour atteindre l’inatteignable.
Sauf à empêcher, à casser, à détruire l’enseignement professionnel que les enfants des classes favorisées fuient, préférant les écoles privées, prisées et chères. La réalité est aussi celle-ci.
Le SNETAA-Fo invite tous les professeurs de lycée professionnel à se réunir en heure d’information syndicale dès la première semaine de rentrée pour organiser la défense de l’Enseignement professionnel public et laïque et sauver leur emploi de PLP, leur statut, les diplômes nationaux, une voie spécifique d’enseignement professionnel au cœur de l’École de la République.

Le SNETAA-Fo vous convie à sa conférence de presse autour d’un petit déjeuner ce vendredi 2 septembre à 10h30 en présence du recteur Bloch et du recteur Chenet.

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