Ecole Inclusive et création de PIAL

Thème : L’école inclusive,  échange pour la lettre de mission, les conditions de travail et la création de PIAL dans l’académie

Le mercredi 4 septembre 2019 une réunion d’accueil et d’information pour les AESH de la Martinique a eu lieu.     

Le SNETAA FO y était représenté par 3 membres qui nous font un résumé de cette journée.

 

Suite à la présentation de la journée Monsieur le Recteur nous a rappelé les éléments suivants :

La loi BLANQUER officialise la création des PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) : 

« Des pôles inclusifs d’accompagnement localisés sont créés dans chaque département. Ils ont pour objet la coordination des moyens d’accompagnement humain au sein des écoles et établissements scolaires de l’enseignement public et de l’enseignement privé sous contrat. Ils constituent des pôles ressources à destination de la communauté éducative ; ils associent à cet effet des professionnels de santé et les gestionnaires des établissements et services médico-sociaux mentionnés aux 2° et 3° du I de l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des familles. Ces dispositifs visent à mieux prendre en compte les besoins éducatifs particuliers de l’élève en situation de handicap en vue du développement de son autonomie. » 

Face à l’augmentation constante du nombre d’élèves concernés, en Martinique 20 610, l’École replace la proximité et la réactivité au cœur de l’organisation de l’accompagnement. La simplification des démarches des familles et la personnalisation des parcours des élèves sont deux autres piliers de ce plan de transformation, qui s’articule autour de sept axes.

1. Instituer un service de l’accompagnement des élèves en situation de handicap

2. Mieux accueillir les parents et l’élève et simplifier les démarches

3. Former et accompagner les enseignants

4. Professionnaliser les accompagnants d’élèves en situation de handicap

5. S’adapter aux besoins éducatifs particuliers des élèves

6. Structurer la coopération entre les professionnels de l’éducation nationale et du secteur médico-social dans les établissements scolaires

7. Piloter et évaluer le déploiement des mesures

circulaire de rentrée 2019 – Pour une école inclusive – circ. 2019-088 du 5 juin 2019

Les PIAL : une nouvelle forme d’organisation du travail des AESH

Le PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisés) est essentiellement une nouvelle forme d’organisation du travail des AESH qui doit permettre de mieux répartir et coordonner leurs interventions en fonction des besoins et des emplois du temps des élèves concernés.
Il est un regroupement d’écoles et/ou d’établissements, à l’échelle d’une circonscription, d’un EPLE (Etablissement Public Local d’Enseignement) ou d’un territoire déterminé. La mise en place des PIAL se fera progressivement, de manière équilibrée, sur tout le territoire.
Dans le primaire, le PIAL est placé sous la responsabilité de l’IEN, qui peut déléguer, localement, à un directeur d’école, et dans le second degré sous la responsabilité d’un chef d’établissement. Les élèves bénéficiaires d’un AESH restent notifiés par la CDAPH mais c’est le responsable du PIAL qui arrête les emplois du temps des AESH et qui détermine la quotité horaire de leurs interventions auprès des élèves concernés. Dans le fonctionnement du PIAL la distinction entre aide individuelle et aide mutualisée n’a plus guère de raison d’être.

A la rentrée 2019 en Martinique il y a 10 PIAL

Des objectifs de souplesse et d’autonomie
L’éducation nationale se réserve l’organisation du travail des AESH. Le PIAL a pour premier objectif d’apporter de la souplesse dans l’organisation de l’accompagnement humain tout en restant, sur le terrain, au plus près des besoins des élèves en situation de handicap.

La circulaire rappelle d’autre part les objectifs de l’accompagnement : développer l’autonomie de l’élève dans ses apprentissages et l’efficacité des enseignements ; sans oublier de veiller, si besoin, à sécuriser l’environnement de l’élève et à lui apporter la protection nécessaire quand la situation ou le contexte l’impose.

Vers davantage de « mutualisation » ?

Ces deux objectifs, plus de souplesse et accès mieux contrôlé à l’autonomie, ne sont sans doute pas sans lien. Certains craignent en effet que l’accompagnement individuel n’ait tendance à isoler l’élève du reste de la classe et ne favorise pas suffisamment son autonomie.  Il est peut-être intéressant, en effet, de tendre vers un travail plus « mutualisé » des AESH.

Les missions des AESH sont définies dans la circulaire n° 2017-084 du 3 mai 2017, qui évoque bien l’existence de ces deux modalités, en référence au décret 2012-903 du 23 juillet 2012 qui les a instituées.

I – La création des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL)
1.1. Gestion départementale : un coordonnateur du PIAL
Chaque pilote de PIAL désigne un coordonnateur chargé à ses côtés de l’organisation et du suivi de la qualité de l’accompagnement humain dans la circonscription.
Il y a un coordonnateur départemental des AESH, qui est suppléé par le coordonnateur du PIAL
1.2. Gestion budgétaire
Cette organisation plus souple permet de gérer plus facilement les changements en cours d’année ou les absences d’AESH.
1.3. recrutement, affectation et gestion des AESH
Le service qui recrute, affecte et gère les AESH.
Quelques rappels : Les missions des AESH s’exercent dans le cadre de la durée annuelle de travail fixée en référence à la durée légale, soit 1 607 heures pour un temps complet. Les AESH peuvent être engagés à temps complet ou à temps incomplet. La zone d’intervention de l’AESH correspond aux différents établissements ou écoles compris dans le PIAL. Ils n’interviennent plus en dehors de leur résidence administrative. Les AESH bénéficient d’actions de formation sur le temps de service, de préférence en dehors du temps scolaire.

Le service Ecole inclusive facilitera l’accès de l’AESH aux outils et documents utiles à l’accompagnement des élèves concernés. Par ailleurs, petite simplification administrative, les six CDD d’AESH seront remplacés par deux CDD de trois ans. « Ces accompagnants des élèves en situation de handicap sont recrutés sous contrat de droit public à durée déterminée (deux fois trois ans) ». Au terme de six années continues d’engagement, les AESH peuvent bénéficier d’un contrat à durée indéterminée (CDI). Une adresse fonctionnelle de courrier électronique est attribuée aux AESH. Tous les personnels chargés de l’aide humaine, quel que soit leur statut, doivent recevoir une formation au plus près de leur prise de fonction.

Une formation d’adaptation à l’emploi leur est proposée. D’une durée de 60 heures, elle est mise en œuvre principalement par les équipes de circonscription, inspecteurs des premier et second degré. Afin d’accompagner les équipes, des ressources ont été mises à disposition des académies. Des séminaires seront proposés en fonction des demandes et des besoins. Les nouveaux AESH pourront profiter des compétences d’AESH plus expérimentés.

En MARTINIQUE

Il existe des contrats de ½ service de 18 heures, des ¾ temps de 27 heures et très peu de contrats de 35 heures en fonction du choix des accompagnants.

Les CDI sont gérés par le Rectorat et les CDD à Dillon II. A ce jour il reste 689 contrats à être signés ce sont des CUI-PEC qui deviennent des AESH en fonction de leurs compétences et de leurs diplômes et des AED AESH qui n’ont 6 ans d’ancienneté tout le monde signe un contrat de 3 ans grâce au logiciel envoyé par le Ministère.

La cellule d’accueil de l’école inclusive de l’académie de Martinique
Actualités académiques

Tous concernés, tous mobilisés pour une École inclusive afin d’offrir à chaque enfant en situation de handicap en Martinique une rentrée 2019 similaire à celle de tous les autres enfants.

Ce nouveau projet pour les enfants en situation de handicap, leurs familles et pour l’École se met en place dès la rentrée 2019 avec des mesures concrètes et trouvera son plein aboutissement en 2022.

La cellule d’accueil de l’école inclusive est ouverte aux familles des élèves en situation de handicap.

Vous pouvez contacter la cellule d’accueil de l’académie de Martinique :

– par téléphone au 0596 52 88 55 de 9 h 30 à 12 h 00 et de 14 h 30 à 16 h 00,
– par courriel à l’adresse : ecoute.handicap@ac-martinique.fr

II – Les modalités d’organisation d’un PIAL

2.1. L’information de la communauté éducative
Tout le monde doit être bien informé du fonctionnement du PIAL.
2.2. Organisation de la démarche
C’est tout au long de l’année que les enseignants analysent les besoins des élèves et mettent en œuvre les adaptations et aménagements pédagogiques nécessaires.
Une évolution des modalités d’accompagnement des élèves en situation de handicap peut être proposée en équipe de suivi de scolarisation (ESS) et notifiée par la CDAPH. Ainsi, un accompagnement organisé à titre individuel peut évoluer en accompagnement mutualisé et inversement. Quelle que soit l’évolution envisagée, elle relève d’une décision de la CDAPH.
Le coordonnateur du PIAL organise l’emploi du temps des AESH en fonction des notifications dont bénéficient les élèves, des besoins d’accompagnement constatés dans certains enseignements, de l’évolution des besoins au cours de l’année scolaire.
III. Les principaux acteurs
3.1. Le pilote du PIAL,
3.2. Le coordonnateur
Le coordonnateur coordonne et de module les emplois du temps des AESH et qui peut être amené à les modifier en cours d’année en fonction des besoins (évolution des besoins, sorties scolaires sans nuitée, absence d’un élève, d’un enseignant ou d’un AESH du PIAL, périodes de formation en milieu professionnel, période d’examen…)
3.3. Les AESH
Les AESH sont membres de l’équipe éducative, ils travaillent de manière coordonnée avec l’ensemble des membres de l’équipe pédagogique, ils participent aux temps de concertation relatifs aux élèves qu’ils accompagnent (équipes éducatives, équipes de suivi de scolarisation…).

Les AESH appartiennent à la communauté éducative mais ils n’y sont pas toujours suffisamment bien intégrés. Le Ministère insiste donc pour que ce principe général devienne partout réalité. Il rappelle qu’enseignants et AESH sont appelés à travailler ensemble de manière quotidienne. Les AESH sont placés sous la responsabilité éducative et pédagogique des enseignants eux-mêmes, des directeurs d’école et des chefs d’établissement. Les modalités d’accompagnement de l’élève en situation de handicap par les AESH sont élaborées et fixées par les enseignants auprès desquels ils travaillent. Les AESH sont associés aux réunions des équipes de suivi de la scolarisation.

Le directeur ou le chef d’établissement veille au bon accueil de l’AESH, il lui présente ses missions. Il lui remet le livret d’accueil des AESH. Il organise un entretien avec les parents.

Les directeurs ou les chefs d’établissements publics ou privés doivent veiller, de leur côté, au bon accueil de l’AESH. Ils sont invités à lui accorder un entretien d’accueil, à le présenter aux enseignants et aux élèves, puis à organiser un entretien de présentation associant les parents, l’enseignant concerné ou le professeur principal et l’AESH.

 
Principale nouveauté de la circulaire : un temps pour la concertation et la coordination des actions entre le ou les enseignants et l’AESH est à prévoir. Ainsi pour les enseignants dans le premier degré, un volume horaire de 6 heures est pris sur les 48 heures consacrées au travail en équipe, aux relations avec les parents, et à l’élaboration et au suivi des projets personnalisés de scolarisation (PPS) dans le cadre des obligations réglementaires de service. Dans le second degré, cette concertation relève des missions liées au service d’enseignement.
3.4. L’AESH référent
Dans chaque DSDEN, un ou des AESH référent(s) peuvent être nommés. Ils ont pour mission d’apporter un appui aux AESH nouvellement nommés et un soutien aux AESH en difficulté. Cet AESH référent apporte son aide et accepte de mutualiser ses outils et sa pratique professionnelle. Il rassure, conseille et accompagne. Cet accompagnement peut se dérouler hors présence de l’élève (lors d’un entretien entre pairs avec ou sans la présence de l’enseignant) ou pendant le temps de classe, en présence de l’élève et de l’enseignant. Le pilote ou le coordonnateur du PIAL peut solliciter l’aide de l’AESH référent autant que de besoin.
Comprendre le métier de conseiller ASH et Faire appel à un conseiller ASH : une opportunité pour les parents

http://www.education.gouv.fr/cid132935/ensemble-pour-l-ecole-inclusive.html

http://cache.media.education.gouv.fr/file/07_Juillet/80/0/DP_Ensemble_pour_l_ecole_inclusive_complet_984800.pdf

 
 
 
 
 
 
 
 

 

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